Les éditions Hatier ont publié le premier manuel scolaire en écriture inclusive. Une actualité qui ne manquera pas d’intéresser nos étudiants en classe de préparation au concours d’entrée en école d’orthophonie.
Comment utiliser l’écriture inclusive ?
Edité par l’agence de communication Mots-Clés, le Manuel d’écriture inclusive propose 3 principales conventions :
« Accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres »
Par exemple : facteur / factrice, acteur / actrice, auteur / autrice, éducateur / éducatrice…
« User du féminin et du masculin, que ce soit par l’énumération par ordre alphabétique, l’usage d’un point milieu, ou le recours aux termes épicènes »
Exemples :
– Énumération par ordre alphabétique : elle et il, infirmiers et infirmières, celles et ceux, tous et toutes
– Usage du point milieu : psychomotricien·ne·s, ingénieur·e·s, acteur·rice·s
– Recours aux termes épicènes : orthophonistes, ergothérapeutes, cadres, pédiatres
« Ne plus employer les antonomases du nom commun « Femme » et « Homme »
Par exemple : employer « droits humains » à la place de « droits de l’Homme »
Quelles en sont ses limites ?
Ce projet de réforme de la langue française a engendré de nombreuses polémiques. L’idée, ici, n’est compter les points des « pour » et des « contre ».
Cependant, les futurs (ou futur·e·s !) orthophonistes – ainsi que les autres professions médicales, paramédicales et sociales – pourront notamment s’interroger sur limites de l’écriture inclusive. En effet, cette écriture se voulant inclusive pour les femmes et les personnes non binaires, elle pourrait continuer d’exclure :
– Les personnes malvoyantes ou aveugles, notamment à cause des logiciels de lecture.
– Les personnes ayant des troubles « dys » (dyslexie ou dysorthographie, par exemple).
– Plus généralement, les personnes ayant des difficultés avec l’apprentissage de la lecture.