L’audioprothésiste est le spécialiste de la correction auditive. Il intervient sur prescription médicale d’un médecin ORL et en collaboration avec le médecin traitant, les orthophonistes, les éducateurs, pour mesurer l’audition des patients afin de les équiper de prothèses auditives. Il assure également le suivi des prothèses. Il travaille en tant qu’indépendant ou salarié (centre d’audioprothèses, institut spécialisé pour l’appareillage de l’enfant et la rééducation…).

Un accompagnement individualisé

L’audioprothésiste accompagne son patient de la délivrance de l’ordonnance, jusqu’à la mise en place de l’appareil.

Les étapes sont nombreuses :

  • Le choix de l’appareil,
  • L’adaptation,
  • Le contrôle d’efficacité immédiate et la délivrance de l’appareil de correction auditive,
  • L’éducation prothétique du déficient de l’ouïe comprenant l’accompagnement humain et le soutien psychologique,
  • Le contrôle de la permanence de l’efficacité de l’appareil de correction auditive ainsi délivré.

Et dans la durée

Il effectue le choix, l’adaptation et le contrôle d’efficacité des appareils. Il explique avec pédagogie, leur fonctionnement et leur entretien à des patients souvent très handicapés par leur déficience.

L’audioprothésiste s’engage à un contrôle permanent de l’efficacité de l’appareil de correction auditive. Il aide également les personnes déficientes à se connecter à divers médias, tels que le téléphone ou bien encore la télévision.

  • Nombre d’Audioprothésistes : 2 700
  • Evolution sur les 10 dernières années : +79%
  • Répartition par sexe : 55% d’hommes et 45% de femmes
  • Répartition salariés – libéraux : 65% de salariés et 35% en libéral
  • Age moyen : 42,1 ans
  • % d’audioprothésistes de moins de 35 ans : 38%
  • Taux de chômage : 0,5%

Sources : DREES, ADELI, Ministère du Travail

Un métier en plein essor

Actuellement, plus de 4 millions de Français souffrent de déficience auditive, mais seuls 600 000 d’entre eux sont appareillés. De plus, avec le dépistage de la surdité de plus en plus précoce et le vieillissement de la population, les 2 700 audioprothésistes connaîtront une hausse de leur activité, d’autant plus qu’une prothèse doit être renouvelée en moyenne tous les 5 ans. De nombreuses régions, contrairement à l’Ile-de-France et au Sud, sont déficitaires et les jeunes diplômés sont rapidement recrutés.

De plus en plus en libéral

En qualité d’exercice libéral, de plus en plus d’audioprothésistes travaillent en indépendants dans l’un des nombreux cabinets libéraux recensés où ils reçoivent leurs patients. Il leur arrive de se déplacer pour aller à la rencontre des orthoprothésistes.

En début de carrière, de nombreux diplômés rejoignent en tant que salariés des centres spécialisés, des laboratoires techniques et des magasins d’optique, afin de continuer leur formation.

Enfin, il existe quelques débouchés dans le secteur hospitalier.

Evolutions

L’évolution la plus répandue est la création de son propre cabinet libéral ou en association avec un opticien ou d’autres professions paramédicales.

Au fil du temps, de plus en plus d’audioprothésistes décident de se spécialiser afin d’accroitre leur technicité et leur patientèle.

Salaires

Entre 1500 et 2000 euros en fonction de l’enseigne et de la localisation. À la sortie de l’école, il est possible de travailler comme salarié ou en libéral. Grâce aux nombreuses formations complémentaires proposées, il est possible de se spécialiser et d’augmenter considérablement sa rémunération en intégrant des laboratoires ou des instituts de rééducation.

  • Accueil et prise en charge des personnes dans son domaine d’activité ;
  • Accompagnement pédagogique et psychologique des personnes ;
  • Utilisation des matériels, outils de diagnostic, de travail ou/et de contrôle spécifiques à son métier ;
  • Mesure de l’audition et détection des anomalies ;
  • Conseil du choix de prothèse ;
  • Suivi du patient et entretien de sa prothèse ;
  • Évaluation de la qualité des pratiques et des avancées technologiques ;
  • Sens commercial.

Une double casquette

Ce métier nécessite à la fois une excellente connaissance de l’ouïe mais aussi des capacités commerciales de plus en plus fortes.

Un accompagnement particulier

Chaque patient est unique. Même si la majorité des patients sont des personnes âgées, l’audioprothésiste ne doit pas uniquement régler un appareil technologique, mais aussi soutenir psychologiquement le patient. La mise en place chez une personne d’un appareil auditif est un moment délicat et souvent troublant. Il faut donc faire preuve d’écoute et rassurer son patient tout au long du réglage.

Un sens de la précision et de la perfection

Le réglage des prothèses auditives nécessite un grand sens de la précision pour apporter un maximum de confort au patient. Cela nécessite parfois plusieurs rendez-vous afin de tester chaque réglage et enfin trouver la perfection.

Union Nationale des Syndicats d’Audioprothésistes Français (UNSAF)
https://www.sdaudio.org/

FNAF – Fédération Nationale des Audioprothésistes Français
www.france-optique.com