Description du métier
La sage-femme (ou le maïeuticien, mais les hommes ne représentent que 2% des effectifs) est spécialiste des grossesses normales, elle a pour mission d’accompagner les femmes enceintes tout au long de leur grossesse (du diagnostic jusqu’à l’accouchement).
Tout au long de la grossesse, elle anime des séances de préparation à la naissance et prescrit tous les examens nécessaires.
Elle est responsable du déroulement de l’accouchement, qu’elle assure très souvent seule. Si des complications surviennent, elle fait alors appel au gynécologue-obstétricien ou au chirurgien.
Après l’accouchement, la sage-femme peut aussi assurer, à la demande de la patiente, le suivi gynécologique (prescription de contraceptif, pose de stérilet et implant, …).
Cette profession implique de lourdes responsabilités et des conditions de travail souvent difficiles.
Etudes
Les études durent 5 ans. Pour devenir sage-femme, il faut obtenir le Diplôme d’État (DE) de sage-femme.
La 1ère année est appelée PACES et débouche sur le concours d’entrée très sélectif (numérus clausus de 1 016 places).
En 2ème et 3ème années, les cours sont l’anatomie, la physiologie, l’obstétrique et la pédiatrie. S’y ajoutent des langues vivantes, de la sociologie, de la psychologie, de l’éthique, … Un tiers de la formation est consacré aux stages. L’étudiant apprend alors à suivre une grossesse qui se déroule normalement.
En 4ème et 5ème années, la formation est axée sur l’étude des pathologies et des grossesses à risques. On y retrouve les matières des 2e et 3e années. Côté pratique, les étudiants réalisent des stages en maternité ou en pédiatrie. Les étudiants doivent également soutenir leur mémoire pour obtenir le DE de sage-femme.
Après obtention du DE de sage-femme, il est possible de préparer un diplôme universitaire (DU).
Lieux d’exercice
L’exercice salarié en établissement de santé demeure le mode d’exercice majoritaire (71 % des sages-femmes). L’activité libérale se développe très rapidement, notamment par les jeunes sages-femmes de moins de 30 ans. Aujourd’hui cela représente 21% de l’effectif.
La plupart des sages-femmes travaillent à l’hôpital ou dans une clinique privée. Quelques-unes exercent dans un cabinet libéral. On voit de plus en plus de cabinets des gynécologues débordés, le champ d’activité de la sage-femme a donc été élargi, avec désormais un vrai rôle de diagnostic, de prévention et de prescription. Surtout, avec la généralisation de la péridurale, les sages-femmes sont devenues beaucoup plus techniciennes dans le maniement de certains outils ou le dosage de médicaments (antalgiques, coagulants…).
D’autres encore exercent en PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou dans un planning familial. Dans ce cas, leur activité se concentre davantage sur la prévention et la pédagogie.
Evolutions
En cours de carrière, une sage-femme peut accéder à d’autres professions, médicales ou paramédicales, en se présentant à des concours ou par le jeu des équivalences de diplômes.
Après 3 ans d’exercice, une sage-femme peut passer le concours de cadre de santé (1 an) pour obtenir un poste à responsabilité dans un établissement de santé.
Sur concours également, une sage-femme peut enseigner les sciences et techniques médico-sociales en lycée.
Après quelques années d’exercice, elle peut devenir directrice d’une maison maternelle ou d’un centre de PMI (recrutement sur diplômes).
Salaires
En début de carrière, une sage-femme gagne environ 1 600 € brut par mois. En fin de carrière, elle peut gagner entre 2 700 € et 2 800 €.
En libéral, le salaire moyen est de 2 300 €.